ALC Reims, Les dernières infos :



Repas du 6 décembre au Lycée Gustave Eiffel.

Nous nous sommes retrouvé 59 participants autour d'un repas convivial le 6 décembre au Lycée Gustave Eiffel. Le Lycée est situé à l'emplacement de la caserne Neufchâtel construite en 1883. Désaffectée, elle est cédée  au Ministère de l'Education Nationale en 1950. Des travaux d'aménagement permettent l'ouverture d'un centre d'apprentissage en 1952. Devenu successivement Collège d'Enseignement Professionnel, Lycée d'Enseignement Professionnel puis Lycée Professionnel, il a pris le nom de Gustave Eiffel après sa restructuration en 1995. L'établissement accueille 670 élèves dont 130 internes sur un espace de 7 hectares. Il offre une grande diversité professionnelle: métiers de l'automobile, de l'hôtellerie, restauration, alimentation, et de l'horticulture.

Le repas s'est déroulé dans la Brasserie Esquenet, dans une ambiance très agréable, servi par des élèves de terminale encadrés par des enseignements à l'écoute. Nous avons pu les féliciter ainsi que la brigade des cuisiniers. Nous comptons bien renouveler la prestation devant le succès de ce bon moment de convialité. Vous pouvez aussi venir individuellement en semaine en réservant au 03 26 50 65 19.

A.B.


Exposition " EXPLORATIONS CARTOGRAPHIQUES" à CARNEGIE, le 24 novembre.

Notre bibliothèque Carnégie renferme de véritables trésors cartographiques que notre visite de l'exposition "La Champagne à la carte", le 24 novembre, nous a permis de découvrir. Cette exposition a été conçue selon 2 axes, l'un historique et chronologique, l'autre thématique et géographique.

Ainsi est présentée une copie de la table de PEUTINGER, carte datée de l'Antiquité, qui représente plus de 200 000 km de voies romaines, utile aux marchands et aux militaires. Au Moyen-Age la cartographie entend représenter tout l'univers (Terrarum Orbis) comme une manifestation de la création divine. De l'oeuvre de PTOLEMEE, géographe grec, transmise par les arabes et les byzantins, l'exposition présente 2 ouvrages, copiés grâce au cardinal FILLASTRE qui les a rapportés du Concile de Constance. La cartographie connaît à la Renaissance un grand essor, dû au développement de l'imprimerie et aux grandes découvertes. Grâce à des instruments nouveaux on sait mesurer les méridiens et les parallèles, et les cartes publiées par Peter APLAN, Sébastien MUNSTER et MERCATOR, l'inventeur d'une projection encore utilisée de nos jours, apportent plus d'exactitude.

Pour notre région, nombreuses sont les cartes exposées. Les premières datent de 1616, et toutes s'intéressent, à partir d'un découpage trés complexe, à un sujet particulier, administratif, religieux (diocèses, évêchés) ou à des domaines, des comtes de Champagne par exemple. Mais reposant sur des témoignages plus ou moins précis, des cartes anciennes et une démarche empirique, elles restent assez approximatives. Il faut attendre COLBERT, qui crée l'Académie des Sciences et l'Observatoire de Paris, pour que des mesures de triangulation permettent d'établir un canevas précis du royaume (158 cartes) qui aboutira à la célèbre carte de CASSINI achevée en 1743. Après la Révolution, pour des raisons militaires, NAPOLEON fera établir des cartes topographiques dites d'Etat Major, au 80 000e, où des hachures figurent les reliefs. On passera ensuite au XXe siècle aux courbes de niveaux. L'exposition se termine par des cartes militaires des tranchées de la 1ère guerre mondiale, et des cartes servant aux projets urbanistiques rémois de la 2e moitié du XXème siècle.

Un trés grand merci à monsieur Charles de Carvalho, co-commissaire de cette exposition, qui nous a guidés avec clarté et passion au milieu de toutes ces cartes qui sont du rêve en puissance. On peut avec profit consulter le site de la bibliothèque Carnégie avec en cette période un ludique calendrier de l'Avent trés instructif (cliquer sur Patrimoine).

JP.B

https://www.bm-reims.fr/

 


Visites de la Gare de Reims, 7 et 21 novembre, 2 décembre 2022.

Lundi 7 novembre, nous avions notre premier rendez-vous avec Hervé CHATRIOT, Directeur adjoint des gares de Champagne-Ardenne, pour découvrir l'histoire de "La Magnifique" (surnom de la gare de Reims), née en 1854. Il s'agit alors d'un simple embarcadère quand est inaugurée la ligne Epernay Reims le 4 juin 1854. La visite commence par une porte dérobée ouvrant sur un escalier nous menant dans un premier espace souterrain. Hervé CHATRIOT nous relate devant des panneaux illustrés de photos et de plans anciens, l'histoire de la gare. Inaugurée en 1860, elle est l'oeuvre de Félix LANGLAIS, architecte de la Compagnie de Chemins de Fer des Ardennes. Nous poursuivons notre chemin dans une galerie qui nous mène en un lieu inattendu: un stand de tir de 10m de longueur, occupant une ancienne cave voûtée, utilisée comme réserve à charbon pour le chauffage de la gare. Les licenciés de l'Union sportive des Cheminots de Reims s'y exercent régulièrement.

Le groupe ressort à l'air libre pour une vue de l'ensemble de la gare depuis l'Esplanade François Mitterrand. C'est l'occasion d'une explication passionnante sur les choix qui ont présidé à la mise en perspective de la gare par rapport à la place d'Erlon. Le bâtiment central et les pavillons qui l'encadrent (Pavillon de Paris, actuel buffet, et Pavillon de Charleville), de style néo-classique, ont été magnifiquement restaurés entre 2005 et 2007 à l'occasion de l'arrivée du TGV. Nous regagnons l'intérieur du Hall principal pour, par une nouvelle porte dérobée, descendre dans les archives, sous le Pavillon de Charleville dont les sous-sols ont servi d'abris de défense passive pendant la seconde guerre mondiale.

Notre visite se termine sur le quai n°4 pour apprendre l'épopée de la locomotive à vapeur 140 C 313 appelée Wladimir, que nous pouvons admirer à loisir, un TER ayant la courtoisie de prendre son départ pour nous la dévoiler. Jean Taittinger, maire de Reims de 1959 à 1977, dont l'épouse, Corinne était passionnée par les trains, voulait exposer une locomotive pour rendre hommage aux cheminots. Il a choisi le prénom de son plus jeune fils, Wladimir, pour baptiser en 1977 cette figure emblématique de la gare de Reims, don de la SNCF à la ville.

Un grand merci à Hervé CHATRIOT, notre guide passionné et passionnant qui a répondu avec grand plaisir à nos nombreuses questions et qui a fort aimablement accepté deux visites supplémentaires pour répondre à l'engouement de nos adhérents pour cette remarquable visite.

M.B. 


Philosophie en chansons, lundi 28 novembre.

Au lieu d'un café-philo, nos adhérents ont pu assister -et participer- à un "philosophie enchantée" animé par notre ami Didier MARTZ, une formule qui lui permet - pour notre plus grand plaisir- d'illustrer le thème retenu en chantant et en s'accompagnant de sa guitare. Nous avons été gâtés : Didier a chanté ou évoqué plus de 25 oeuvres dans un répertoire large, car l'amour est un sujet très souvent abordé par la chanson. Brassens, Brel, Cabrel, Pierre Perret, Aragon, Ferré, Dassin et Dalida, ont servi de fil conducteur à notre réflexion. L'amour a besoin de mots pour se dire (Parlez-moi d'amour) mais ceux-ci peuvent-ils tout dire ? Sont-ils toujours sincères (Paroles), même quand ils disent la passion (Je l'aime à mourir)? Résiste -t-elle au temps (La femme qui dort dans mon lit) ou non (Avec le temps)? La rencontre est un moment capital souvent évoqué (L'orage), mais l'amour peut aussi ne pas se déclarer ( Les Passantes), ou rester une simple rencontre érotique (Cupidon s'en fout), pour ne citer que Brassens. L'amour est fragile (Ne me quitte pas, La chanson des vieux amants), il peut durer (Saturne) et rester fidèle (Pénélope), ou non (Les amants de Saint Jean), ou encore sombrer dans la routine et le pot-au-feu (Comme d'habitude), d'où l'intérêt de "La non-demande en mariage". Ne faut-il pas lui préférer "La tendresse", surtout s'il " n'y a pas d'amour heureux"? Vaste sujet!

Cette séance ne fut pas seulement une source de réflexion, mais aussi une source de plaisir et d'émotions qui a stimulé notre mémoire, et quel bonheur d'écouter de beaux textes et de chanter ensemble! Un grand merci à notre animateur et interprète Didier Martz. N'ayez donc plus peur de philosopher!

JP.B.


Visite commentée du Boulevard LUNDY, 18 octobre et 18 novembre.

Vendredi 18 novembre (un mois après un premier groupe) , nous étions une vingtaine à prendre le départ d'un circuit pédestre devant nous mener de l'office du tourisme de la gare au boulevard Lundy, sous la conduite de Laurence. Après de courtes haltes à proximité de la statue de Colbert puis devant la Porte Mars, nous atteignons les Halles du Boulingrin, premier grand bâtiment du périmètre du boulevard Lundy qui, sur environ 700 m, relie la Place de la République à la place Aristide Briand. Aménagé dans la 2ème moitié du XIXème siècle, sur le tracé des anciens remparts médiévaux, il doit son nom, depuis 1887, à Jean-Pierre Lundy, négociant en tissus, né à Reims en 1809 et trés généreux mécène (il donna sa collection de tableaux au musée des beaux-arts  et fit un legs pour construire une maison de convalescence et des crèches).

Nous entrons dans les Halles dont Laurence nous fait l'historique. Edifiées à partir de 1927, entièrement en béton armé, innovation technique de l'ingénieur Eugène Freyssinnet, elles ouvrent le 30 octobre 1929. Mais trés vite malfaçons, infiltrations, condensation se manifestent . Par sécurité, elles sont fermées en 1988 et sont sauvées de la démolition par Jack Lang qui les classe aux Monuments Historiques. En 2010, la restauration commence et le bâtiment est inauguré le 14 septembre 2012. Laurence nous fait découvrir , rue du Temple, les immeubles art déco, leur décoration de mosaïques, de ferroneries, l'alliance originale des pierres et des briques.

Nous remontons la rue du Temple et nous arrêtons devant la Maison de champagne Veuve Clicquot. C'est l'occasion d'évoquer l'ensemble de ces hôtels particuliers datant des années 1875 à 1900, appartenant aux négociants en champagne et en laine, aux propriétaires des manufactures de tissus, aux dirigeants des maisons de commerce à succursales multiples. Après un arrêt rue Andrieu, devant la Maison Roederer, nous arrivons boulevard Lundy. Après la découverte de l'Hôtel Krug, au n°36, maison fondée en 1843, nous entrons dans la cour du magnifique Hôtel de Brimont, siège du champagne Jacquart depuis 2009. Sa  construction en 1897 est due au vicomte André Ruinart de Brimont et il fut le siège du champagne Ruinart jusqu'en 1959.

Malgré la pluie, nous poursuivons en direction de la Place Aristide Briand, passant devant l'hôtel Mignot, à côté du Temple protestant, construit en 1911 pour le propriétaire des Comptoirs Français, en style haussmannien. Du 20 février au 25 mai 1945, il servit de QG au Général Eisenhower. Notre visite se termine sur l'esplanade Cérès pour évoquer la mémoire des héroïnes méconnues de la Grande Guerre, à savoir les infirmières pour lesquelles un monument fut érigé par le sculpteur Denis Puesch. Nous remercions Laurence pour ses commentaires et nous dispersons sous la pluie  fort satisfaits de mieux connaître désormais l'histoire de ce quartier.

MB.