Le service archéologique du Grand Reims, 7 octobre.

Le service Archéologie du Grand REIMS, créé par délibération communautaire en 2008, a ouvert ses portes le 23 février 2009. Il est habilité par le Ministère de la Culture pour la réalisation des diagnostics prescrits par l’Etat (DRAC) dans son ressort territorial et l’exécution des fouilles d’archéologie préventive pour les périodes chronologiques allant du Néolithique à l’époque contemporaine sur le territoire de la région Grand-Est.

Il intervient pour les communes du GRAND REIMS, les aménageurs publics et les aménageurs privés. Le service Archéologie du Grand REIMS c’est :

  • Des compétences scientifiques et techniques pour la réalisation d’opérations d’archéologie préventive – diagnostics et fouilles – prescrites par le Service Régional de l’Archéologie
  • Un service public de proximité qui accompagne les aménageurs publics et privés qui contribuent au développement territorial et à la mise en valeur patrimoniale
  • Des actions de valorisation et de médiation permettant l’accès à tous les publics au patrimoine archéologique .

Accueil par Hélène Tirmant, archéologue responsable des collections. 

Une législation de 2001 prévoit la réalisation de diagnostics réalisés soit par le service archéologique, soit par l’INRAP ; C’est ce qu’on appelle de l’archéologie préventive. Les archéologues réalisent une tranchée de 2,20m de large puis établissent un rapport. Si celui-ci est positif, il y a une prescription de fouilles ; celles-ci sont payées par l’aménageur. Depuis 2017, les objets trouvés ainsi que les ossements appartiennent à l’Etat.Dès la création du service, à partir de 2009, 25 fouilles et 47 diagnostics sont réalisés sur la ZAC de Bézannes.

Puis nous sommes accueillis par Pauline Denat-Simon, archéologue céramologue.

Les céramiques étudiées couvrent la période de la fin de l’époque gauloise jusqu’ à la période contemporaine. La 1ère étape du travail c’est de dater les objets puis d’en déterminer l’usage. Plusieurs catégories d’objets sont répertoriés : des vases tournés, d’autres modelés à la main, des amphores (époque romaine). Un tessonnier aide à reconnaître la matière des objets. La sigillée est une matière étanche produite dans l’Antiquité en très grande quantité partout dans le monde ; ex ; en France : Millau, Clermont Ferrand, les ateliers d’Argonne et de l’Est. A l’époque médiévale, les poteries renferment de l’oxyde de plomb, ce qui donne des reflets verts. A partir du 13e s., on applique une glaçure.

Lorsque les fouilles sont terminées et les objets répertoriés, un rapport final est établi. Il doit être réalisé dans les 2 ans qui suivent la fouille.Tous les objets récupérés passent par un atelier de nettoyage et de lavage, opérations très minutieuses qui nécessitent beaucoup de délicatesse avant de les stocker dans d’immenses entrepôts. Belle visite réalisée par des personnes très compétentes et attentives aux visiteurs. Un grand merci à Hélène et Sophie.

AMG