ALC Reims, Les dernières infos :
Visites de la Gare de Reims, 7 et 21 novembre, 2 décembre 2022.
Lundi 7 novembre, nous avions notre premier rendez-vous avec Hervé CHATRIOT, Directeur adjoint des gares de Champagne-Ardenne, pour découvrir l'histoire de "La Magnifique" (surnom de la gare de Reims), née en 1854. Il s'agit alors d'un simple embarcadère quand est inaugurée la ligne Epernay Reims le 4 juin 1854. La visite commence par une porte dérobée ouvrant sur un escalier nous menant dans un premier espace souterrain. Hervé CHATRIOT nous relate devant des panneaux illustrés de photos et de plans anciens, l'histoire de la gare. Inaugurée en 1860, elle est l'oeuvre de Félix LANGLAIS, architecte de la Compagnie de Chemins de Fer des Ardennes. Nous poursuivons notre chemin dans une galerie qui nous mène en un lieu inattendu: un stand de tir de 10m de longueur, occupant une ancienne cave voûtée, utilisée comme réserve à charbon pour le chauffage de la gare. Les licenciés de l'Union sportive des Cheminots de Reims s'y exercent régulièrement.
Le groupe ressort à l'air libre pour une vue de l'ensemble de la gare depuis l'Esplanade François Mitterrand. C'est l'occasion d'une explication passionnante sur les choix qui ont présidé à la mise en perspective de la gare par rapport à la place d'Erlon. Le bâtiment central et les pavillons qui l'encadrent (Pavillon de Paris, actuel buffet, et Pavillon de Charleville), de style néo-classique, ont été magnifiquement restaurés entre 2005 et 2007 à l'occasion de l'arrivée du TGV. Nous regagnons l'intérieur du Hall principal pour, par une nouvelle porte dérobée, descendre dans les archives, sous le Pavillon de Charleville dont les sous-sols ont servi d'abris de défense passive pendant la seconde guerre mondiale.
Notre visite se termine sur le quai n°4 pour apprendre l'épopée de la locomotive à vapeur 140 C 313 appelée Wladimir, que nous pouvons admirer à loisir, un TER ayant la courtoisie de prendre son départ pour nous la dévoiler. Jean Taittinger, maire de Reims de 1959 à 1977, dont l'épouse, Corinne était passionnée par les trains, voulait exposer une locomotive pour rendre hommage aux cheminots. Il a choisi le prénom de son plus jeune fils, Wladimir, pour baptiser en 1977 cette figure emblématique de la gare de Reims, don de la SNCF à la ville.
Un grand merci à Hervé CHATRIOT, notre guide passionné et passionnant qui a répondu avec grand plaisir à nos nombreuses questions et qui a fort aimablement accepté deux visites supplémentaires pour répondre à l'engouement de nos adhérents pour cette remarquable visite.
M.B.
Philosophie en chansons, lundi 28 novembre.
Au lieu d'un café-philo, nos adhérents ont pu assister -et participer- à un "philosophie enchantée" animé par notre ami Didier MARTZ, une formule qui lui permet - pour notre plus grand plaisir- d'illustrer le thème retenu en chantant et en s'accompagnant de sa guitare. Nous avons été gâtés : Didier a chanté ou évoqué plus de 25 oeuvres dans un répertoire large, car l'amour est un sujet très souvent abordé par la chanson. Brassens, Brel, Cabrel, Pierre Perret, Aragon, Ferré, Dassin et Dalida, ont servi de fil conducteur à notre réflexion. L'amour a besoin de mots pour se dire (Parlez-moi d'amour) mais ceux-ci peuvent-ils tout dire ? Sont-ils toujours sincères (Paroles), même quand ils disent la passion (Je l'aime à mourir)? Résiste -t-elle au temps (La femme qui dort dans mon lit) ou non (Avec le temps)? La rencontre est un moment capital souvent évoqué (L'orage), mais l'amour peut aussi ne pas se déclarer ( Les Passantes), ou rester une simple rencontre érotique (Cupidon s'en fout), pour ne citer que Brassens. L'amour est fragile (Ne me quitte pas, La chanson des vieux amants), il peut durer (Saturne) et rester fidèle (Pénélope), ou non (Les amants de Saint Jean), ou encore sombrer dans la routine et le pot-au-feu (Comme d'habitude), d'où l'intérêt de "La non-demande en mariage". Ne faut-il pas lui préférer "La tendresse", surtout s'il " n'y a pas d'amour heureux"? Vaste sujet!
Cette séance ne fut pas seulement une source de réflexion, mais aussi une source de plaisir et d'émotions qui a stimulé notre mémoire, et quel bonheur d'écouter de beaux textes et de chanter ensemble! Un grand merci à notre animateur et interprète Didier Martz. N'ayez donc plus peur de philosopher!
JP.B.
Visite commentée du Boulevard LUNDY, 18 octobre et 18 novembre.
Vendredi 18 novembre (un mois après un premier groupe) , nous étions une vingtaine à prendre le départ d'un circuit pédestre devant nous mener de l'office du tourisme de la gare au boulevard Lundy, sous la conduite de Laurence. Après de courtes haltes à proximité de la statue de Colbert puis devant la Porte Mars, nous atteignons les Halles du Boulingrin, premier grand bâtiment du périmètre du boulevard Lundy qui, sur environ 700 m, relie la Place de la République à la place Aristide Briand. Aménagé dans la 2ème moitié du XIXème siècle, sur le tracé des anciens remparts médiévaux, il doit son nom, depuis 1887, à Jean-Pierre Lundy, négociant en tissus, né à Reims en 1809 et trés généreux mécène (il donna sa collection de tableaux au musée des beaux-arts et fit un legs pour construire une maison de convalescence et des crèches).
Nous entrons dans les Halles dont Laurence nous fait l'historique. Edifiées à partir de 1927, entièrement en béton armé, innovation technique de l'ingénieur Eugène Freyssinnet, elles ouvrent le 30 octobre 1929. Mais trés vite malfaçons, infiltrations, condensation se manifestent . Par sécurité, elles sont fermées en 1988 et sont sauvées de la démolition par Jack Lang qui les classe aux Monuments Historiques. En 2010, la restauration commence et le bâtiment est inauguré le 14 septembre 2012. Laurence nous fait découvrir , rue du Temple, les immeubles art déco, leur décoration de mosaïques, de ferroneries, l'alliance originale des pierres et des briques.
Nous remontons la rue du Temple et nous arrêtons devant la Maison de champagne Veuve Clicquot. C'est l'occasion d'évoquer l'ensemble de ces hôtels particuliers datant des années 1875 à 1900, appartenant aux négociants en champagne et en laine, aux propriétaires des manufactures de tissus, aux dirigeants des maisons de commerce à succursales multiples. Après un arrêt rue Andrieu, devant la Maison Roederer, nous arrivons boulevard Lundy. Après la découverte de l'Hôtel Krug, au n°36, maison fondée en 1843, nous entrons dans la cour du magnifique Hôtel de Brimont, siège du champagne Jacquart depuis 2009. Sa construction en 1897 est due au vicomte André Ruinart de Brimont et il fut le siège du champagne Ruinart jusqu'en 1959.
Malgré la pluie, nous poursuivons en direction de la Place Aristide Briand, passant devant l'hôtel Mignot, à côté du Temple protestant, construit en 1911 pour le propriétaire des Comptoirs Français, en style haussmannien. Du 20 février au 25 mai 1945, il servit de QG au Général Eisenhower. Notre visite se termine sur l'esplanade Cérès pour évoquer la mémoire des héroïnes méconnues de la Grande Guerre, à savoir les infirmières pour lesquelles un monument fut érigé par le sculpteur Denis Puesch. Nous remercions Laurence pour ses commentaires et nous dispersons sous la pluie fort satisfaits de mieux connaître désormais l'histoire de ce quartier.
MB.
Le Musée du Mariage à OGER, 10 novembre.
La maison de champagne Henry de Vaugency nous a accueillis le 10 novembre pour nous présenter une riche collections d'objets (600 environ) ayant rythmé la vie de nos ancêtres du XVIIe au XIXe siècle (naissance, baptême, communion, mariage) et en relation avec le travail de la vigne et du champagne.
La maison a été fondée en 1732 par des vignerons qui partageaient leur temps entre la vigne et d'autres travaux agricoles. C'est au XXe siècle que l'activité s'est centrée sur le champagne. Les générations ont agrandi la demeure par des pressoirs, une maison d'habitation (1857) et ont créé la première coopérative du village d'Oger. C'est aujourd'hui la 8ème génération qui occupe les lieux.
Les grands-parents de Mme et Mr Henry ont d'abord rassemblé des globes de mariés. Les parents ont élargi cette collection privée dés 1994 à l'art populaire de la région Champagne, ses traditions et ses coutumes (robes,bijoux,cadeaux...).
La visite se termine par une évocation du travail de la vigne et du vin (galerie des outils traditionnels, salle des étiquettes de bouteilles de champagne) et une dégustation dans une cave voûtée du XVIIIe siècle. Nous avons apprécié les explications et la sympathie de notre hôte.
A.BR.
Visite d'artisans graveurs sur verre à Vincelles, vendredi 21 octobre.
Mme et M. Le Follézou, installés à Vincelles depuis 1985, réalisent des gravures personnalisées sur tout support verre: miroirs, vases, carafes, bouteilles, verres, fenêtres, portes (comme celle de la mairie de Vincelles).
Nous avons découvert la technique de gravure sur pochoir. La première étape est la conception du pochoir. Les motifs sont nombreux, élaborés à partir d'un logiciel puis transférés pour découpe, avec une extrême précision, sur un tapis vinyle. La deuxième étape se passe dans une cabine de sablage au "coridon" (minéral fin et presqu'aussi dur que le diamant) à l'aide d'un pistolet de 1,8 à 10 kg de pression selon la pièce à graver.
La visite se poursuit par la boutique où l'on peut admirer les différentes pièces gravées et les bijoux réalisés au chalumeau par Béatrice. Nous avons pris plaisir à discuter avec ce couple enthousiaste et sympathique dont nous avons apprécié les explications.
A. BR.