ALC Reims, Les dernières infos :
Visite de l'Hôtel de Ville de Reims, jeudi 28 novembre.
La mairie fut construite en 1627 à l’emplacement d’une ancienne maison romaine. Jusqu’à cette date les élus n’avaient pas de lieux pour se réunir. Cette construction réalisée par l’architecte rémois Jean Bonhomme grâce au remboursement d’une dette contractée par le Duc de Guise comprend la partie gauche ainsi que le pavillon central. Au XIXe siècle, les architectes Narcisse et Ernest Brunette achèvent le bâtiment qui abrite plusieurs activités jusqu’à la Grande Guerre (bibliothèque, musée…) On retrouve plusieurs styles sur la façade qui évoque les différents pouvoirs. (architecture Louis XIII et baroque). La mairie fut détruite le 3 mai 1917 par des bombardements et un incendie. Elle est reconstruite en 1920 en béton par les architectes Expert et Bouchette.
L’intérieur est reconstruit dans le style Louis XIII avec des symboles républicains : plafonds à médaillons : bonnets phrygiens, abréviations RR et RF. La salle du conseil municipal est à droite dans le hall. Une fresque montre Marianne entourée de personnages symbolisant la reconstruction. Elle est l’œuvre de Pierre Ducos de la Halle. A droite de la fresque, une femme en noir rappelle la souffrance liée à la guerre. A ses pieds, une femme dans une position alanguie symbolise la Vesle. Les figures sont traitées dans le style art déco. Les portraits des maires de la ville sont accrochés dans cette salle, cette galerie se poursuite à l’étage. L’escalier d’honneur est baroquisant : plafonds à caissons moulurés, grille à motif de vigne et abréviations RR et RF.
La salle des fêtes art déco. L’entrée de la salle se fait par une porte en bronze de Marcel Décrion représentant les trois grâces entourées de grappes de raisin et de feuillages. Série de fresques « sur la fête du vin à travers les âges rémois » reliées entre elles par des guirlandes de vigne. Particularité de cette salle : un orgue de la maison Fortin. La salle des cérémonies accueille les mariages, PACS et baptêmes républicains. Le décor dû à Carlo Sarrabezolles est naturaliste. Autour de la cheminée, des divinités champêtres sont mises en scène dans un décor prolifique. Dans la cour intérieure, statue de Saint Marceau datant de 1888 représentant la vigne sous les traits d’une gracieuse silhouette féminine.
Merci à notre guide, Catherine Fournier, qui, avec érudition et humour, a rendu cette visite particulièrement captivante même pour les vieux rémois.
Am G.
Exposition Pupille au FRAC, vendredi 22 novembre.
Nous étions une petite vingtaine au FRAC le 22/11 pour visiter l’exposition « Pupille » ( référence au regard que l’on porte sur soi à travers le regard des autres) de la jeune artiste italienne prometteuse Viola Leddi.
Au 1er étage 2 très grandes œuvres créées spécialement pour le FRAC, (peinture acrylique sur toiles) représentent tout en bleu, des angles de chambres (de jeunes filles ?) espaces intimes et quelque peu secrets ? De nombreux objets transparents – dessins, crayons, souvenirs – sont répandus comme en suspens sur les sols parquetés de ces chambres, que voilent en partie une ombre furtive sur l’une (celle de l’artiste ?), un reflet de pieds sur l’autre toile … Ces peintures délicates inspirent dans une atmosphère nocturne au mystère et à la rêverie.3 peintures de plus petites dimensions revisitent la tradition du voile de Véronique, sur lequel resta imprimé le visage de Jésus, en le multipliant par des images d’espaces numériques et de réseaux sociaux, posant ainsi la question de l’incarnation de l’image.
Ne manquez pas au rez de chaussée l’exposition surprenante sur le thème du visible et de l’invisible.Un grand merci à notre guide, Jean Bigot, sans qui nous n’aurions pas perçu toute la richesse de ces œuvres.
JP.B.
VISITE GUIDEE INEDITE : CRIMES ET CHATIMENTS à REIMS, lundi 18 novembre 2024.
Lundi 18 novembre, nous étions une vingtaine à affronter des averses éparses pour découvrir un nouveau circuit atypique et inédit « Crimes et Châtiments à Reims » qui permet de parcourir l’histoire criminelle et l’évolution de la loi à travers les siècles depuis le parvis de la cathédrale jusqu’à la place d’Erlon.
Le circuit commence par une station derrière le Palais de justice pour une introduction sur les notions de loi, droit et justice et leur évolution. Devant le Portail gauche de la cathédrale, première surprise, puisque le personnage au crâne sectionné, à gauche de l’Ange au sourire, serait Saint Albert de Louvain (et non Saint Nicaise), prince-évêque de Liège, assassiné alors qu’il se rendait à l’abbaye de Saint-Rémi par les sbires de son ennemi l’empereur allemand Henri VI, le 24 novembre 1192. Puis notre guide nous amène devant la statue de Salomon pour nous rappeler le célèbre jugement. Elle évoque ensuite avec beaucoup d’humour la pratique médiévale de l’ordalie ou jugement de Dieu à l’origine d’expressions populaires comme « baisser les bras » « mettre sa main au feu » …
Devant le Palais du Tau, nous apprenons que l’hérésie cathare a touché la Champagne. Le 13 mai 1239, 180 hérétiques furent brûlés au Mont-Aimé. Une femme cathare le fut à Reims. Nous nous rendons après devant la Bibliothèque Carnegie, prétexte pour évoquer la fondation de l’Université de Reims par le Cardinal de Lorraine au XVIème siècle et ses luttes avec des luthériens nombreux parmi les professeurs et les imprimeurs. Puis, au chevet de la cathédrale, la guide nous montre une trace visible de la justice de Louis XI qui réprime une révolte fiscale des bourgeois rémois, la « micmac » en 1461.La base du clocher de l’ange est supportée par les bourgeois en question. Il y eut 9 exécutions.
Nous nous dirigeons alors vers le centre-ville. Place Royale, la statue de Louis XV permet d’évoquer le crime de lèse-majesté avec l’exécution de Robert François Damiens le 28 mars 1757, qui avait tenté d’assassiner Louis XV. Notre guide donne un autre exemple avec l’exécution en 1765 du chevalier de la Barre, illustration de l’intolérance religieuse dénoncée par Voltaire. Place du Forum nous est retracé l’histoire des codes de loi antiques : code d’Hammourabi, loi romaine. La Place d’Erlon marque le terme de notre périple avec l’affaire de la Grande Jeannette. Jugée coupable avec ses complices du massacre de tous les membres de la famille Destouches au moulin de Cuissat, en août 1785 à Prouilly, Jeanne Delozane est la dernière personne soumise à la torture en France et la dernière femme pendue en public, à l’emplacement de la fontaine Subé.
Un grand merci à Christine MARCHAL, guide-conférencière, qui avec érudition, humour, à grands renforts d’anecdotes, a su nous captiver au point où, malgré des conditions météo défavorables, nous n’avons pas vu le temps passer.
M. B.
Journée Découverte à LONGPONT et VILLERS-COTTERETS, jeudi 17 octobre.
Belle journée découverte que ce jeudi 17 octobre où la météo était en partie avec nous. Premier arrêt LONGPONT, avec visite commentée de l'abbaye et du palais abbatial par Monsieur Nicolas Bilot, historien et archéologue médiéval. Notre guide, avec commentaires didactiques et humour nous a fait partager le quotidien des moines cisterciens ainsi que l'histoire et l'architecture du lieu.
Après un déjeuner délicieux à Longpont, nous nous sommes dirigés vers Villers-Cotterêts. Une visite guidée nous a fait parcourir l'histoire du château du jeu de paume sous François Ier à la Cité internationale de La Langue française du XXIème siècle. Dire que c'était une maison de retraite des indigents du département de la Seine jusqu'en 2014.Notre journée s'est achevée par un parcours libre de la Cité dans divers ateliers ludiques. Notre belle langue française est bien riche et variée.
A.BR
Musée Scènes de Vie 14-18 à Mareuil-sur-Aÿ, vendredi 11 octobre.
Le musée "Scènes de Vie 14-18" que nous découvrons vendredi 11 octobre, fête les 10 ans de son implantation à Mareuil-sur-Aÿ. Entièrement dédié à la Grande Guerre, il présente sur 600 m2 d'exposition, entre autres, un poste d'écoute allemand, une salle d'infirmerie française, des véhicules de guerre. Des tranchées ont été reproduites au premier étage avec fond sonore pour que les visiteurs se rapprochent des conditions réelles. 10 000 pièces au total, dont une impressionnante collection d'uniformes et d'objets divers, constituent le fond du musée.
Visite trés intéressante, guidée par un amateur passionné avec plein d'anecdotes sur les objets et matériels collectés. Dommage que nous étions peu nombreux. Un musée qui mérite d'être connu.
Merci à JP.L pour ses photos.