ALC Reims, Les dernières infos :
INFOS MARCHEURS
Sortie Pédestre du mardi 21 janvier à CAUROY -les- HERMONVILLE.
RDV Parking STADE DELAUNE côté Campigs - cars à 13 heures 30. Départ place de l'Eglise à CAUROY. Contact Brigitte G. 06 89 86 28 95.
Exposition Gerard RANCINAN au Cellier, 10 janvier 2025.
GERARD RANCINAN, né en 1953, a d’abord été photoreporter dans des journaux régionaux puis a collaboré à des hebdomadaires connus où il a interviewé le Pape, Fidel Castro, Che Gevarra… Et enfin, il s’est tourné vers le domaine de l’art.
L’exposition que nous voyons a été admirée dans de très nombreux pays.
L’artiste nous offre sa vision du monde en 3 étapes intitulées « Métamorphoses », « Hypothèse » et «Wonderful World ». La qualité des photos XXL repose sur un travail qui a parfois duré plusieurs mois, avec des acteurs ou des mannequins dirigés comme au théâtre, et apprêtés avec minutie.
Dans la photographie qu’il préfère, « Le Radeau des illusions », Rancinan prend comme base le célèbre tableau de Géricault pour évoquer le malheur des émigrés qui, tentés par un avenir radieux, meurent dans des conditions épouvantables loin de chez eux.
Rancinan s’inspire encore bien des peintres reconnus (Boticcelli, Velasquez, Delacroix) pour dénoncer le triste chemin qu’a pris l’humanité. Sa vision du monde, pessimiste, peut sembler trash et violente mais elle correspond au monde actuel. Ainsi, « The Big Supper » met en scène des obèses qui, au mépris de leur santé, se gavent de « malbouffe » D’autres, adeptes de la consommation des loisirs, passent leur vie vissés devant la télévision sans bouger et en mangeant. Ils n’ont plus de visage, mais un masque de Mickey qui les uniformise (« Family watching TV »).
On peut cependant voir un espoir pour les hommes dans la très belle photo « La Danse » (cf Matisse) où les personnages évoluent en se donnant la main.
Laissons les paroles finales à Caroline GAUDRIAULT, la fidèle collaboratrice de Rancinan :
« Figurer la décadence, c’est une manière de conjure les mauvais présages, d’exorciser ses peurs, de reconnaître ses faiblesses et de se donner la possibilité de tout recommencer ».
Un grand merci à notre aimable guide, Fanny Marlot, qui a pris le temps d’éclairer pour nous l’univers complexe de Rancinan.
Vous pouvez retrouver un aperçu des oeuvres dans notre rubrique PHOTOTHEQUE.
MA. A
Exposition Saint Marceaux à travers ses lettres, 10 décembre.
René de Saint Marceaux (1845 -1915) est bien connu des Rémois. En raison de la fermeture du Musée des Beaux-Arts, ses œuvres ne sont pas visibles. La bibliothèque Carnegie, elle, a choisi de mettre l’accent sur l’homme qu’était l’artiste.
Né à Reims d’une famille de notables, destiné à reprendre les rênes de la maison de champagne de son grand-père, deux fois maire de Reims, René se passionne pour le Moyen-Age à travers la cathédrale qu’il fréquente assidûment. Doué pour la sculpture, il va à Paris suivre des cours et y travaille sa vie durant. Il a utilisé divers formats, du plus petit (adorable tête de l’enfant Jean) au plus grand (« Union Postale Universelle » de plus de 10 mètres de haut) et s’est servi de divers matériaux (terre plâtre, pierre, marbre, bronze).
Les Rémois connaissent bien de lui l’Arlequin, le gisant de l’Abbé Miroy et l’allégorie de la Vigne dans la cour de l’Hôtel de Ville. L’exposition de Carnegie nous a surtout permis d’avoir accès à l’intimité du sculpteur. Très attaché à son épouse, Marguerite dite Meg, une musicienne cultivée qui tenait un salon à Paris, il lui écrivait de longues lettres (difficilement déchiffrables !) au cours de ses déplacements. Il repose avec elle à Cuy- Saint- Fiacre sous une pierre tombale qu’il a dessinée et que son fidèle ami Pompon a terminée.
Merci à Mme Lucette Turbet, présidente de l’Association « Les Amis de Saint-Marceaux », d’être venue nous saluer et à notre guide d’avoir intéressé son auditoire avec une grande gentillesse.
MA. A
Visite de l'Hôtel de Ville de Reims, jeudi 28 novembre.
La mairie fut construite en 1627 à l’emplacement d’une ancienne maison romaine. Jusqu’à cette date les élus n’avaient pas de lieux pour se réunir. Cette construction réalisée par l’architecte rémois Jean Bonhomme grâce au remboursement d’une dette contractée par le Duc de Guise comprend la partie gauche ainsi que le pavillon central. Au XIXe siècle, les architectes Narcisse et Ernest Brunette achèvent le bâtiment qui abrite plusieurs activités jusqu’à la Grande Guerre (bibliothèque, musée…) On retrouve plusieurs styles sur la façade qui évoque les différents pouvoirs. (architecture Louis XIII et baroque). La mairie fut détruite le 3 mai 1917 par des bombardements et un incendie. Elle est reconstruite en 1920 en béton par les architectes Expert et Bouchette.
L’intérieur est reconstruit dans le style Louis XIII avec des symboles républicains : plafonds à médaillons : bonnets phrygiens, abréviations RR et RF. La salle du conseil municipal est à droite dans le hall. Une fresque montre Marianne entourée de personnages symbolisant la reconstruction. Elle est l’œuvre de Pierre Ducos de la Halle. A droite de la fresque, une femme en noir rappelle la souffrance liée à la guerre. A ses pieds, une femme dans une position alanguie symbolise la Vesle. Les figures sont traitées dans le style art déco. Les portraits des maires de la ville sont accrochés dans cette salle, cette galerie se poursuite à l’étage. L’escalier d’honneur est baroquisant : plafonds à caissons moulurés, grille à motif de vigne et abréviations RR et RF.
La salle des fêtes art déco. L’entrée de la salle se fait par une porte en bronze de Marcel Décrion représentant les trois grâces entourées de grappes de raisin et de feuillages. Série de fresques « sur la fête du vin à travers les âges rémois » reliées entre elles par des guirlandes de vigne. Particularité de cette salle : un orgue de la maison Fortin. La salle des cérémonies accueille les mariages, PACS et baptêmes républicains. Le décor dû à Carlo Sarrabezolles est naturaliste. Autour de la cheminée, des divinités champêtres sont mises en scène dans un décor prolifique. Dans la cour intérieure, statue de Saint Marceau datant de 1888 représentant la vigne sous les traits d’une gracieuse silhouette féminine.
Merci à notre guide, Catherine Fournier, qui, avec érudition et humour, a rendu cette visite particulièrement captivante même pour les vieux rémois.
Am G.
Exposition Pupille au FRAC, vendredi 22 novembre.
Nous étions une petite vingtaine au FRAC le 22/11 pour visiter l’exposition « Pupille » ( référence au regard que l’on porte sur soi à travers le regard des autres) de la jeune artiste italienne prometteuse Viola Leddi.
Au 1er étage 2 très grandes œuvres créées spécialement pour le FRAC, (peinture acrylique sur toiles) représentent tout en bleu, des angles de chambres (de jeunes filles ?) espaces intimes et quelque peu secrets ? De nombreux objets transparents – dessins, crayons, souvenirs – sont répandus comme en suspens sur les sols parquetés de ces chambres, que voilent en partie une ombre furtive sur l’une (celle de l’artiste ?), un reflet de pieds sur l’autre toile … Ces peintures délicates inspirent dans une atmosphère nocturne au mystère et à la rêverie.3 peintures de plus petites dimensions revisitent la tradition du voile de Véronique, sur lequel resta imprimé le visage de Jésus, en le multipliant par des images d’espaces numériques et de réseaux sociaux, posant ainsi la question de l’incarnation de l’image.
Ne manquez pas au rez de chaussée l’exposition surprenante sur le thème du visible et de l’invisible.Un grand merci à notre guide, Jean Bigot, sans qui nous n’aurions pas perçu toute la richesse de ces œuvres.
JP.B.