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Atelier de Julien MAILLOT, lundi 3 février.

Œuvres reproduites avec l’autorisation de l'artiste LGM-1. (© LGM-1)

Nous avons rencontré l’artiste Julien MAILLOT à l’Atelier HYPERESPACE, 53 rue Vernouillet à Reims. Il nous a tout d’abord fait visiter ce lieu qui, depuis 2012, accueille une vingtaine d’artistes : plasticiens, illustrateurs graphiques, relieurs d’art, réalisateur vidéo. Ceux qui étaient présents nous ont aimablement expliqué leur activité.

Julien MAILLOT nous a ensuite présenté son domaine. Après des études d’architecture à Nancy et deux années d’activité dans des cabinets parisiens, il part une année au Cambodge. Séduit par le foisonnement architectural de la ville de Phnom Penh, il en revient avec des carnets de dessins bien remplis. L’architecte devient alors artiste sous le nom de LGM-1 (Little Green Men 1). En utilisant différentes sources (le cadastre, Google Maps, plans architecturaux, photographies prises sur place), puis ordinateur et tablette graphique, il recrée en 3D des bâtiments emblématiques et les met en couleurs dans des décors, fruits de son imagination fantasmatique, de ses émotions, de ses visions futuristes. Installé à Reims depuis 2018, il revisite ainsi les monuments rémois qu’il nous présente : le cinéma Opéra, le Boulingrin, Le restaurant Le Clos, l’Hôtel de Ville…

Après avoir très aimablement répondu aux questions d’adhérents curieux et très intéressés par la technique et les œuvres réalisées, Julien MAILLOT nous invite à le suivre jusque dans la cour de l’école primaire Clairmarais pour y découvrir une fresque qu’il a réalisée l’an dernier. Malgré le froid, nous étions admiratifs devant cette autre expression du talent de LGM-1. Merci à Julien MAILLOT pour son aimable accueil et ses explications qui nous ont, entre autres, permis de comprendre que l’informatique est aussi un merveilleux outil de création artistique.

M.B


Visite du musée VILLA PIQUART à EPERNAY, jeudi 30 janvier.

Passionnante découverte que celle du musée VILLA PIQUART, à Epernay, ouvert depuis juillet 2024 dans un Hôtel Particulier Belle Epoque. Nous avons été chaleureusement accueillis et guidés par le jeune propriétaire des lieux, Antoine CARENJOT, passionné d’histoire militaire. Il nous a d’abord relaté l’histoire de la Villa, construite entre 1900 et1902 par l’architecte sparnacien Henri PIQUART qui y vécut avec sa famille de 1905 à 1946. La demeure fut le siège de la Wehrmacht à Epernay pendant la Seconde guerre mondiale.

 La double originalité de ce musée est de faire entrer le visiteur dans le vécu des combattants et des civils, à travers des objets ayant appartenu aux personnes citées. Il s’agit de parcours individuels et personnels évoqués à partir de collections prêtées par les familles ou d’autres collectionneurs ainsi que des recherches et collections du musée. Deuxième originalité, ces collections changent chaque année en suivant un calendrier mémoriel. Ainsi l’année 2025 met à l’honneur les conflits des années en 5. 1915 et les offensives de Champagne, 1925 avec la guerre du Riff au Maroc, 1945 à travers les combattants résistants et la traque du général SS Dirlewanger, 1995 et la bataille de Sarajevo.

Merci à Antoine CARENJOT, pour son amabilité, ses explications érudites et passionnées, l’envie qu’il nous a donnée de revisiter son musée en 2026 puisque les collections auront changé. A signaler : une exposition temporaire sur les Amours de Guerre, du 11 au 16 février, dans l’atrium du musée, à l’occasion de la Saint Valentin.

M.B


Après-midi Théâtre à BETHENIVILLE, 28 janvier.

Bel après-midi dans une ancienne écurie transformée magnifiquement en salle de cabaret par le talent de décoratrice d’Elisabeth OUDIN qui nous accueillait. Sur le thème « Peut-on tout dire ? »  Jean - Pierre BARRAULT et ses amis comédiens nous ont interprété 7 scènes inspirées de la comédie « Fallait pas le dire ! » écrite spécialement pour le couple Evelyne BOUIX, Pierre ARDITI par Salomé LELOUCH (fille d’Evelyne BOUIX et Claude LELOUCH). Un couple qui s’aime adore se chamailler sur des sujets aussi divers que le gâteau de Belle-Maman, l’argent ou la chirurgie esthétique. Dans ce festival de mauvaise foi où chacun campe sur ses positions, les répliques fusent comme des balles de ping-pong. Bravo aux comédiens car le rythme des répliques exigeait d’eux une performance qui fut saluée par les chaleureux applaudissements de nos adhérents.

Une sympathique collation nous fut servie après le spectacle, occasion d’échanger avec les comédiens. Un merci tout particulier à notre hôtesse Elisabeth OUDIN pour ce bon moment. Félicitations à toute la troupe que nous espérons bien retrouver l’année prochaine.

Des photos de la représentation, transmises par notre adhérent Philippe KOHLER, sont disponibles dans notre rubrique PHOTOTHEQUE.

M.B


Exposition Gerard RANCINAN au Cellier, 10 janvier 2025.

 GERARD RANCINAN, né en 1953, a d’abord été photoreporter dans des journaux régionaux puis a collaboré à des hebdomadaires connus où il a interviewé le Pape, Fidel Castro, Che Gevarra… Et enfin, il s’est tourné vers le domaine de l’art.
L’exposition que nous voyons a été admirée dans de très nombreux pays.
 L’artiste nous offre sa vision du monde en 3 étapes intitulées « Métamorphoses », « Hypothèse » et «Wonderful World ». La qualité des photos XXL repose sur un travail qui a parfois duré plusieurs mois, avec des acteurs ou des mannequins dirigés comme au théâtre, et apprêtés avec minutie.
Dans la photographie qu’il préfère, « Le Radeau des illusions », Rancinan prend comme base le célèbre tableau de Géricault pour évoquer le malheur des émigrés qui, tentés par un avenir radieux, meurent dans des conditions épouvantables loin de chez eux.
Rancinan s’inspire encore bien des peintres reconnus (Boticcelli, Velasquez, Delacroix) pour dénoncer le triste chemin qu’a pris l’humanité. Sa vision du monde, pessimiste, peut sembler trash et violente mais elle correspond au monde actuel. Ainsi, « The Big Supper » met en scène des obèses qui, au mépris de leur santé, se gavent de « malbouffe » D’autres, adeptes de la consommation des loisirs, passent leur vie vissés devant la télévision sans bouger et en mangeant. Ils n’ont plus de visage, mais un masque de Mickey qui les uniformise (« Family watching TV »).
On peut cependant voir un espoir pour les hommes dans la très belle photo « La Danse » (cf Matisse) où les personnages évoluent en se donnant la main.
Laissons les paroles finales à Caroline GAUDRIAULT, la fidèle collaboratrice de Rancinan :

« Figurer la décadence, c’est une manière de conjure les mauvais présages, d’exorciser ses peurs, de reconnaître ses faiblesses et de se donner la possibilité de tout recommencer ».

Un grand merci à notre aimable guide, Fanny Marlot, qui a pris le temps d’éclairer pour nous l’univers complexe de Rancinan.

Vous pouvez retrouver un aperçu des oeuvres dans notre rubrique PHOTOTHEQUE.

MA. A


Exposition Saint Marceaux à travers ses lettres, 10 décembre.

René de Saint Marceaux (1845 -1915) est bien connu des Rémois. En raison de la fermeture du Musée des Beaux-Arts, ses œuvres ne sont pas visibles. La bibliothèque Carnegie, elle, a choisi de mettre l’accent sur l’homme qu’était l’artiste.
Né à Reims d’une famille de notables, destiné à reprendre les rênes de la maison de champagne de son grand-père, deux fois maire de Reims, René se passionne pour le Moyen-Age à travers la cathédrale qu’il fréquente assidûment. Doué pour la sculpture, il va à Paris suivre des cours et y travaille sa vie durant. Il a utilisé divers formats, du plus petit (adorable tête de l’enfant Jean) au plus grand (« Union Postale Universelle » de plus de 10 mètres de haut) et s’est servi de divers matériaux (terre plâtre, pierre, marbre, bronze).
Les Rémois connaissent bien de lui l’Arlequin, le gisant de l’Abbé Miroy et l’allégorie de la Vigne dans la cour de l’Hôtel de Ville. L’exposition de Carnegie nous a surtout permis d’avoir accès à l’intimité du sculpteur. Très attaché à son épouse, Marguerite dite Meg, une musicienne cultivée qui tenait un salon à Paris, il lui écrivait de longues lettres (difficilement déchiffrables !) au cours de ses déplacements. Il repose avec elle à Cuy- Saint- Fiacre sous une pierre tombale qu’il a dessinée et que son fidèle ami Pompon a terminée.
Merci à Mme Lucette Turbet, présidente de l’Association « Les Amis de Saint-Marceaux », d’être venue nous saluer et à notre guide d’avoir intéressé son auditoire avec une grande gentillesse.

MA. A